Quand presque toutes les plus grosses entreprises américaines disent vouloir intégrer les cryptomonnaies dans leur stratégie, on ne parle plus d’un simple engouement passager. On parle d’un virage. Et pas un petit. D’après une étude très sérieuse menée par Deloitte auprès de dirigeants financiers de sociétés générant plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires, 99 % d’entre elles envisagent de se lancer sérieusement dans les cryptomonnaies à court ou moyen terme. Le chiffre est impressionnant, mais pas si surprenant. Car ce mouvement, on le sentait venir depuis un moment.
Il fut un temps où les cryptomonnaies faisaient peur. Trop instables. Trop floues juridiquement. Trop associées à des marchés parallèles. Et pourtant, ce sont aujourd’hui les piliers de l’économie américaine qui affirment, presque d’une seule voix, qu’elles croient en leur utilité.
Pourquoi ce changement de ton ? Parce que les cryptomonnaies ont prouvé qu’elles pouvaient faire bien plus que du bruit médiatique. Elles apportent des solutions concrètes à des problèmes bien connus du monde des affaires :
Et surtout, elles offrent un degré de flexibilité et de contrôle que peu de systèmes traditionnels peuvent égaler.
L’étude de Deloitte va dans le détail. Et ce qu’elle dévoile est clair : ces entreprises ne veulent pas simplement expérimenter les cryptomonnaies. Elles veulent les intégrer dans leur fonctionnement quotidien.
Oui, tu as bien lu. Une partie non négligeable des plus gros groupes américains veut garder une réserve de cryptomonnaies, au même titre que des dollars, des euros ou des bons du Trésor. Le bitcoin arrive largement en tête, mais l’ether n’est pas loin derrière.
Pas étonnant de retrouver le bitcoin en tête. C’est la plus connue, la plus ancienne, celle qui a survécu à toutes les tempêtes. Pour beaucoup, elle est devenue une réserve de valeur.
Mais l’ether prend de plus en plus de place, surtout dans les trésoreries des entreprises tech et finance. Sa force ? Il ne sert pas seulement de monnaie numérique. Il permet aussi d’utiliser toute une panoplie d’outils décentralisés via les smart contracts. Cela ouvre la porte à des automatisations, des opérations sans intermédiaires, et une logique de finance programmable que les entreprises commencent tout juste à explorer.
Actuellement, huit entreprises cotées américaines détiennent déjà de l’ether. Ce chiffre ne fera qu’augmenter dans les prochains mois.
Il est évident que les cryptomonnaies, surtout le bitcoin et l’ether, ne sont pas stables. Leur cours peut bouger de 10 % en quelques jours. Pourtant, cette volatilité n’est plus forcément vue comme un problème. Au contraire. Certains directeurs financiers y voient une opportunité de rendement qu’on ne retrouve pas ailleurs.
L’étude le dit très clairement : malgré les fluctuations, les performances potentielles des cryptomonnaies peuvent largement dépasser les placements classiques. Un bon du Trésor peut rapporter 2 à 3 % par an. Un portefeuille crypto bien géré peut multiplier ce rendement… avec bien sûr un niveau de risque plus élevé. Mais dans un contexte économique incertain, le jeu en vaut parfois la chandelle.
Un responsable d’entreprise interrogé le résume ainsi :
« Mieux vaut assumer un risque avec une chance de gagner gros, que laisser l’argent dormir sur un compte à rendement négatif. »
Toutes les entreprises ne sont pas prêtes à accepter la volatilité du bitcoin ou de l’ether. Et c’est là que les stablecoins entrent en jeu. Ces cryptomonnaies, dont la valeur est indexée sur le dollar ou l’euro, permettent de profiter des avantages technologiques de la blockchain sans subir les montagnes russes des marchés.
D’après Deloitte, 15 % des entreprises prévoient d’accepter des stablecoins comme moyen de paiement dans les deux prochaines années. C’est énorme quand on sait que, jusqu’à récemment, ces outils étaient inconnus dans les comités financiers.
Leur force ? Ils éliminent les intermédiaires bancaires, réduisent drastiquement les frais, et accélèrent les paiements, même internationaux.
Un paiement en stablecoin peut être validé en quelques minutes, coûte moins d’un euro, et ne dépend d’aucune banque. En comparaison, un virement international peut mettre plusieurs jours et coûter des dizaines d’euros.
Paypal a senti le vent tourner. En lançant son propre stablecoin, le PYUSD, la plateforme a donné un signal fort au marché. Depuis peu, les commerçants peuvent l’utiliser, aux côtés de plus de 100 cryptomonnaies, pour leurs transactions.
Résultat : les frais de transaction internationale chutent de plus de 90 %.
Pour une entreprise qui fait du commerce mondial, cette économie représente des millions. Et surtout, cela leur permet de reprendre le contrôle sur leurs flux, sans dépendre de la bonne volonté des banques ou des horaires des systèmes traditionnels.
Il manquait un élément pour que les entreprises passent à l’étape suivante : un cadre juridique clair. C’est désormais chose faite. Le 18 juillet, Donald Trump a signé la toute première loi fédérale américaine encadrant les cryptomonnaies. Et pas n’importe quelle loi. Une loi qui commence par réguler les stablecoins, jugés plus faciles à encadrer, et qui prévoit d’élargir ce cadre à l’ensemble de l’écosystème crypto.
C’est un tournant. L’incertitude juridique, longtemps pointée du doigt comme frein majeur, s’estompe. Les directions financières peuvent désormais bâtir une stratégie solide, sans craindre de se heurter à une interdiction surprise.
Ce qu’il y a de plus intéressant dans l’étude, c’est que l’engouement ne se limite pas aux start-ups ou aux entreprises numériques. Loin de là. On retrouve des industriels, des distributeurs, des groupes pharmaceutiques, des sociétés logistiques… Tous veulent comprendre, tester, et parfois adopter les cryptomonnaies.
Pourquoi ? Parce que la technologie est mature. Parce que les cas d’usage se multiplient. Et parce que la pression concurrentielle impose d’innover.
Ce changement de cap n’est pas improvisé. Depuis plusieurs années, des cabinets comme Deloitte jouent un rôle clé en accompagnant les grandes entreprises dans leur transformation Web3 et l’implémentation concrète de solutions blockchain adaptées à leur secteur. Pour mieux comprendre les enjeux et les cas d’usage, leur page dédiée à l’expertise Web3 et blockchain est une référence à consulter.
99 %. C’est presque l’unanimité. Et c’est probablement l’un des signaux les plus forts que le marché des cryptomonnaies ait reçu depuis sa création. Les grandes entreprises américaines ne cherchent plus à savoir si elles vont utiliser les cryptomonnaies. La vraie question, c’est quand et comment. Certains stockent déjà du bitcoin ou de l’ether. D’autres se préparent à accepter les stablecoins comme le PYUSD. D’autres encore développent des solutions internes pour intégrer la blockchain dans leurs outils de gestion.
La dynamique est lancée, et il semble désormais impossible de faire marche arrière.