Si vous jouez en ligne, vous l’avez peut-être déjà remarqué : Loto-Québec est beaucoup plus présente qu’avant. Et ce n’est pas un hasard. La société d’État a mis les bouchées doubles pour devenir un joueur incontournable du monde numérique. Résultat ? Elle contrôle maintenant 60 % du marché québécois du jeu en ligne, selon un sondage Léger. Il y a deux ans, c’était 50 %. Une belle remontée, surtout quand on sait que la concurrence ne manque pas.
Le web grouille de plateformes de jeu. Certaines sont légales, d’autres pas du tout. C’est là que Loto-Québec a décidé de tirer son épingle du jeu. Son but ? Pas de dominer complètement le marché, mais d’offrir une vraie alternative, encadrée, sécuritaire et surtout québécoise. Son président, Jean-François Bergeron, ne s’en cache pas : « On n’aura jamais 100 % du marché, et ce n’est pas ce qu’on cherche. On veut offrir une solution fiable, qui profite à tout le monde ici. »
Et il a raison. Parce qu’à la fin de l’année, les profits de la loterie québecoise Loto-Québec (plus de 1,5 milliard cette année encore) retournent directement dans les poches de l’État québécois. C’est nous tous qui en bénéficions.
Ce succès, Loto-Québec ne l’a pas volé. Elle s’est retroussé les manches pour se mettre à niveau. Il y a trois ans, l’offre en ligne comprenait à peine 300 produits. Aujourd’hui ? Plus de 2300. On parle ici de jeux interactifs, de loteries en ligne, de machines virtuelles, le tout accessible sur une application mobile flambant neuve. Et ça fonctionne. Les joueurs sont plus nombreux, plus fidèles et passent plus de temps sur les plateformes de Loto-Québec. On ne va pas se le cacher : avant, certains trouvaient que les autres plateformes en donnaient plus. Mais ça, c’était avant. « Aujourd’hui, on est à parité avec ce qui se fait ailleurs », assure M. Bergeron. Autrement dit, vous ne perdez plus rien à rester dans le cadre légal.
Ce que Loto-Québec a de plus que les autres, ce n’est pas juste sa légalité. C’est aussi la confiance que les Québécois lui accordent. Jouer avec une société d’État, c’est s’assurer qu’on sera payé si on gagne, qu’on joue sur une plateforme sécurisée, et que les jeux sont surveillés, justes et encadrés. Ça enlève un gros stress. Et il faut le dire : dans un univers où les arnaques en ligne sont de plus en plus fréquentes, ça compte. Vous savez toujours à qui vous avez affaire. Pas de surprises, pas de pièges.
Ce n’est pas juste une question de marketing. Selon le président, plusieurs joueurs qui fréquentaient à la fois Loto-Québec et d’autres plateformes sont maintenant revenus exclusivement vers la société d’État. Pourquoi ? Parce qu’ils y trouvent leur compte. Les jeux sont bons. Les cotes sont compétitives. Et surtout, ils savent que leur argent ne part pas on ne sait où. Et on sent que ça change. On parle de milliers de joueurs qui reviennent ou s’inscrivent chaque mois. C’est tout un revirement, et ça montre que le virage numérique a porté fruit.
Évidemment, tout le monde ne voit pas ça du même œil. La Coalition québécoise du jeu en ligne (CQJL), qui représente certaines plateformes non réglementées, ne digère pas les chiffres avancés par Loto-Québec. Elle affirme que 73 % des joueurs utilisent encore des sites non encadrés, en se basant sur son propre sondage. Et elle ne lâche pas. La CQJL réclame depuis un bon moment que le gouvernement autorise ses membres à opérer légalement au Québec, un peu comme c’est le cas en Ontario. Mais pour le moment, Québec ferme la porte. Et Loto-Québec continue de consolider sa place.
Pas question de se reposer sur ses lauriers. Même avec 60 % de parts de marché, Loto-Québec vise plus haut. Son objectif ? Grimper à 70 % dans les cinq prochaines années. Ambitieux, mais pas irréaliste. À condition de continuer d’innover, d’écouter les joueurs, et surtout, de garder cette longueur d’avance en matière de fiabilité.
« Le marché est dynamique, les plateformes illégales ne restent pas tranquilles. Il faut qu’on continue à évoluer, à offrir mieux, à rester pertinents », explique M. Bergeron.
Même avec tous ces efforts numériques, Loto-Québec n’a pas perdu le nord côté finances. Pour la troisième année consécutive, elle a généré un bénéfice net au-dessus de 1,5 milliard. Un exploit, quand on sait que les charges ont grimpé de presque 6 % cette année, atteignant 940 millions. Les revenus, eux, ont progressé de 2,1 %, à 3 milliards.
La société d’État visait un ratio de dépenses sous la barre des 30 %, mais elle a fini à 31,4 %. Un petit écart, certes, mais qui s’explique. Plusieurs projets ont gonflé les coûts cette année : mises à jour d’équipements, agrandissements, investissements dans les terminaux… Bref, des dépenses utiles, pensées pour générer plus à long terme.
Et il ne faut pas oublier un chiffre clé : 1,8 milliard. C’est le montant remis cette année en lots aux gagnants. Oui, vous avez bien lu. Les joueurs québécois ont gagné gros, et ce n’est pas fini. Loto-Québec veut continuer à offrir une expérience de jeu excitante, sécuritaire et payante. Tout ça, sans jamais compromettre son engagement envers la collectivité.
Parce qu’au fond, c’est ça l’idée. Offrir du divertissement, oui. Mais le faire de façon responsable, en s’assurant que chaque dollar misé retourne dans notre économie, dans nos services, dans notre monde à nous.