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KuCoin sur la liste noire de l’AMF : les utilisateurs français priés de plier bagage

Les utilisateurs français de KuCoin ont reçu une nouvelle qu’ils redoutaient depuis un moment. La plateforme crypto, bien connue pour son interface intuitive et ses nombreuses fonctionnalités, va suspendre ses services en France. Ce retrait n’est pas une simple décision stratégique, mais bien la conséquence directe de son inscription sur la liste noire de l’AMF, l’Autorité des marchés financiers.

Depuis des mois, les signaux s’accumulaient. Début 2024, les autorités américaines accusaient déjà KuCoin d’avoir facilité le blanchiment de plusieurs milliards de dollars. Dans la foulée, l’AMF plaçait la plateforme sur sa liste noire, estimant qu’elle ne respectait pas les règles en vigueur en France. Malgré tout, KuCoin continuait de fonctionner, au moins jusqu’à aujourd’hui.

 

L'actu en bref

  • - KuCoin est désormais sur la liste noire de l’AMF
  • - La plateforme va suspendre ses services en France
  • - Les utilisateurs devront migrer leurs fonds ailleurs
  • - KuCoin est accusée de blanchiment par les États-Unis
  • - Elle ne figure pas sur la liste blanche des PSAN
  • - La régulation des cryptos en France se durcit clairement

Kucoin interdit en France

  • Logo de la plateforme KuCoin sur fond aux couleurs bleu, blanc, rouge, évoquant une thématique liée à la France

Une fermeture annoncée, mais pas encore datée

C’est par un communiqué sobre mais sans équivoque publié sur le réseau X que la plateforme a confirmé son retrait. Les comptes français seront désactivés, et les utilisateurs devront transférer leurs fonds vers d’autres plateformes. Pour l’instant, aucune date officielle n’a été communiquée, mais KuCoin prévient que les clients recevront bientôt des instructions personnalisées par mail ou SMS.

Le message est clair : KuCoin interdit en France, c’est désormais une réalité. L’entreprise évoque « un nombre limité d’utilisateurs concernés », mais en pratique, c’est tout un pan de sa clientèle européenne qu’elle abandonne.

400 millions d’utilisateurs, mais pas de place dans l’Hexagone

Avec plus de 400 millions d’utilisateurs dans le monde, KuCoin fait partie des géants de la crypto. C’est même l’un des concurrents directs de Coinbase ou Binance. Pourtant, cette envergure ne l’a pas empêché d’échouer à convaincre les autorités françaises. La plateforme est absente de la liste blanche des PSAN tenue par l’AMF. Et ça change tout.

En France, seules les structures reconnues comme prestataires de services sur actifs numériques peuvent opérer légalement. KuCoin, malgré sa demande de licence MiCA déposée en Autriche, ne figure toujours pas parmi les acteurs autorisés à ce jour. Résultat : elle rejoint officiellement les plateformes crypto illégales sur le territoire français.

Carte de la France avec le logo KuCoin et la mention

Une réputation entachée par des pratiques risquées

Le cas KuCoin n’est pas isolé, mais il est emblématique. Ce qui a précipité son sort ? Une série d’accusations lourdes, notamment autour du blanchiment d’argent. En mars 2024, les États-Unis reprochent à la plateforme d’avoir permis à des utilisateurs de créer des comptes sans vérification KYC. Une faille énorme dans un écosystème où la transparence et la traçabilité sont devenues incontournables.

Ces pratiques, jugées trop laxistes, ont sans doute scellé le destin de KuCoin en Europe. Car avec l’entrée en vigueur du règlement MiCA début 2025, la régulation des cryptos en France est montée d’un cran. Les plateformes doivent aujourd’hui prouver qu’elles protègent leurs clients, respectent les règles, et sont en mesure de collaborer avec les autorités.

Liste noire AMF crypto 2025 : qui est dedans, qui est dehors ?

Être sur la liste noire AMF crypto 2025, ce n’est pas juste une étiquette. C’est un signal d’alerte pour les investisseurs. Cela signifie qu’une plateforme opère en dehors du cadre légal. Et que ses services sont considérés comme potentiellement risqués. C’est le cas de KuCoin. Et cela pourrait toucher d’autres acteurs si les exigences ne sont pas respectées.

Face à cela, l’AMF propose un outil simple : une liste blanche qui regroupe toutes les plateformes autorisées. Coinbase, la banque N26, Bybit ou encore Coinhouse y figurent déjà. KuCoin, en revanche, n’y est pas. Et tant que cette situation ne change pas, ses portes restent fermées pour les résidents français.

Quelles alternatives pour les utilisateurs ?

Pour celles et ceux qui utilisaient KuCoin au quotidien, la question est simple : où aller maintenant ? Heureusement, le marché ne manque pas de solutions fiables.

Voici quelques options qui respectent le cadre légal français :

  • Coinbase : fiable, régulé, avec une application facile à prendre en main. Elle bénéficie d’un agrément européen.
  • N26 : cette banque allemande s’est positionnée sur la crypto avec une offre désormais conforme à MiCA.
  • Bybit : après avoir été sur la sellette, elle est désormais en voie de régularisation, avec un sérieux renforcement de sa conformité.

 

Ces plateformes permettent de continuer à investir ou échanger des crypto-actifs en toute légalité. Et surtout, elles garantissent une meilleure sécurité pour les fonds.

Bannière promotionnelle de Bybit avec les logos Bitcoin et Ethereum

Le message de l’AMF est sans ambiguïté

L’affaire KuCoin n’est pas qu’un épisode isolé. C’est un signal fort envoyé à tout l’écosystème crypto. En France, on ne transige plus avec la réglementation. Être populaire, innovant ou même incontournable ne suffit pas. Si une plateforme ne respecte pas les règles, elle est écartée. L’AMF l’a répété à plusieurs reprises : protéger les épargnants passe par une meilleure surveillance des plateformes. Et cela passe aussi par une mise à l’écart de celles qui refusent de jouer le jeu.

Le départ de KuCoin marque un changement d’ère. On passe d’un Far West numérique à un système beaucoup plus encadré. Le règlement MiCA a été conçu pour ça : mettre de l’ordre, protéger les investisseurs, et permettre à l’innovation de se développer dans un cadre sécurisé. KuCoin n’a pas su s’adapter à temps. Peut-être reviendra-t-elle un jour, une fois en conformité. Mais pour l’instant, les utilisateurs français doivent tourner la page.

Et surtout, apprendre une chose essentielle : avant d’utiliser une plateforme crypto, il faut vérifier si elle est autorisée en France. Cela ne prend que quelques secondes, mais cela peut éviter de lourdes déconvenues.

 

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