Je n'arrivais pas à dormir cette nuit. Quand il s'agit d'un Game 7, ça me fait toujours quelque chose. C'est ce que nous confie Tony Parker, les yeux légèrement cernés, en sirotant son café. L'ancien meneur star des Spurs nous a accueilli à deux jours du choc entre Oklahoma City et Denver. Ce n'est pas n'importe quelle rencontre, c'est LE match 7 qui déterminera l'équipe qui disputera la finale de conférence Ouest. Parker comprend mieux que quiconque ce que représente un tel moment. Il l'a vécu trois fois dans sa carrière. Les mains moites. L'estomac noué. Cette pression écrasante sur les épaules.
"Mon premier, c'était contre Detroit en 2005. On l'a emporté. Le deuxième face aux Hornets en 2008. Gagné aussi. Le dernier... Miami 2013. Ce three-points de Ray Allen... j'y pense encore aujourd'hui. Sa voix s'étrangle légèrement. Douze ans après, la blessure est toujours présente."
Cette série actuelle? Parker la dévore, match après match, avec passion. Jokic est vraiment hors norme! Une moyenne de 30 points, des sommets à 22 rebonds... c'est incroyable. Et SGA qui répond présent à chaque fois avec 29 points par match. Ces joueurs ne sont pas de ce monde! Il s'enfonce dans son fauteuil, jouant distraitement avec son alliance. Le plus fou, c'est qu'on s'y habitue. On trouve ça normal. Mais ce que ces gars accomplissent... j'aurais adoré jouer contre eux! Le match 6 l'a particulièrement marqué. Jamal Murray monte en puissance (25 points après les 28 du match 5). Murray qui retrouve son niveau, c'est crucial. Sans lui au sommet de son art, Denver ne peut pas prétendre au titre. C'est aussi simple que ça.
Mais Parker a repéré autre chose. Un détail qui pourrait tout changer.
"Je surveille Porter Jr depuis le début. Il est vraiment en-dessous de son niveau habituel depuis le début des playoffs! Il a un talent fou mais n'arrive pas à trouver son rythme. Je sens qu'il va exploser pour le match 7. Quelque chose comme 25-30 points. Je te le jure."
Parker se penche, comme pour partager un secret.
"Les Nuggets pour moi, c'est du solide. Sans hésitation."
Nous lui demande pourquoi il mise sur Denver, alors qu'OKC a dominé la saison régulière avec 68 victoires. La saison régulière reste la saison régulière. Les playoffs, c'est un monde complètement différent. Tu ne vois pas les mêmes joueurs, parfois même pas les mêmes équipes. Il compte sur ses doigts pour illustrer son propos. Boston qui peine contre Cleveland. Les Knicks qui sont éliminés... Les leaders qui tombent comme des mouches.
Parker fixe son regard au loin, pensif.
Denver a disputé plus de Game 7 que n'importe quelle autre équipe ces 7 dernières années. 4 victoires, 2 défaites. Ils SAVENT ce que c'est. OKC? Une superbe équipe, un basket magnifique, mais tellement jeune... Ils vont découvrir l'énorme pression d'un Game 7. Le vestiaire de Denver a pourtant connu des turbulences. L'entraîneur et le directeur général ont été limogés juste avant les playoffs.
C'est incroyable! Tu imagines le chaos? Mais parfois, ça crée quelque chose de spécial. Une énergie du genre 'nous contre le reste du monde'. Ça peut souder un groupe comme jamais.
Parker se lève, incapable de rester assis quand il évoque ces moments intenses. Les 24 heures avant un Game 7, c'est terrible. Tu ne dors pas. Tu manges à peine. Ton estomac est complètement retourné. Il mime le stress, les mains tremblantes. L'échauffement est horrible. Tes jambes sont comme du béton. Ta gorge est serrée. Tu te demandes si tu sais encore jouer au basket.
Un sourire apparaît sur son visage.
Et puis il y a l'entre-deux. Premier contact avec le ballon. L'adrénaline prend le dessus. Soit tu t'envoles, soit tu t'effondres.
Ce qui le fascine dans ces matchs? L'imprévisible. Souvent, ce ne sont pas les stars qui font la différence. Un joueur de complément qui sort de nulle part... et boum! Il devient un héros pour l'éternité. Pour les fans, rendez-vous dimanche sur PSTV dès 21h30. Parker y sera présent.
Si vous voulez parier intelligemment:
Il insiste: "Porter Jr à 15 points ou plus = Denver gagne. J'en mettrais ma main à couper. Et en prolongation en plus."
Impossible de parler de Game 7 sans évoquer l'histoire personnelle de Parker. Ce jeune de la région parisienne débarqué à 19 ans en NBA. Au début, personne ne me prenait au sérieux. 'Trop petit, trop maigre, ne tire pas assez bien'... J'entendais ça tous les jours. Le résultat? 4 titres NBA (2003, 2005, 2007, 2014), MVP des Finales 2007, 6 sélections au All-Star Game. On me disait qu'un meneur européen ne pouvait pas dominer la NBA. Ça m'a motivé. Chaque match était une revanche.
Son plus beau souvenir en Game 7?
2005 contre les Pistons. L'équipe la plus dure mentalement que j'ai affrontée. Les battre chez eux... c'était indescriptible.
Son pire cauchemar?
2013, Miami. On menait de 5 points à 28 secondes de la fin du Game 6. Le titre était à nous. Puis... cette remise en jeu ratée, ce rebond offensif, Ray Allen derrière l'arc... Bang. Game 7 perdu dans la foulée. J'y pense encore, certaines nuits.
Aujourd'hui chez Parions Sport, Parker apporte cette expérience brute. J'analyse pas simplement avec des statistiques. Je sais ce qu'ils ressentent sur le parquet. Les non-dits, les regards, la posture... ça raconte une histoire que les chiffres ignorent.
Ce qui lui manque le plus?
Cette décharge d'adrénaline. Ce moment où tu entres sur le parquet et que 20 000 personnes crient. Rien ne remplace ça. Dimanche soir, Parker sera devant sa télévision. Sans aucun doute, son cœur battra fort. Un Game 7, ça te marque à vie. Que tu le joues ou que tu le regardes.
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