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Côte d’Azur : plus de 80 commerces passent au paiement en cryptos

Sur la Côte d’Azur, le bruit des vagues ne couvre plus celui de l’innovation. Dans les ruelles de Cannes, sur les plages privées de Nice ou dans les boutiques chics d’Antibes, un nouveau moyen de régler ses achats s’impose doucement : le paiement en cryptos. Plus de 80 enseignes ont déjà sauté le pas, et ce n’est visiblement qu’un début. On ne parle pas ici d’un simple gadget marketing, mais d’un véritable virage numérique porté par des acteurs solides comme Binance et la startup française Lyzi. Concrètement, le client scanne un QR code, choisit sa crypto parmi une centaine disponibles, valide… et le tour est joué. Côté commerçant ? L’argent arrive directement en euros, sans se compliquer la vie.

Des cryptos pour un café, une crème solaire ou un massage

Impossible de ne pas remarquer cette nouvelle tendance si vous flânez dans les rues de Cannes. Entre deux boutiques de luxe, un petit autocollant discret indique que l’établissement accepte les paiements en cryptomonnaies. Même ambiance dans certains restaurants en bord de mer, ou dans les centres de bien-être. Ce qui était il y a quelques années réservé à quelques geeks s’intègre aujourd’hui dans des expériences de vacances tout à fait banales. Ce changement n’a rien d’anecdotique. Il reflète une volonté claire : celle de rendre la crypto utile, concrète, vivante.

Cannes montre la voie, avec ambition

C’est à Cannes que le mouvement a pris une ampleur particulière. La municipalité a organisé des formations pour ses commerçants, et accueilli la conférence Ethereum Community début juillet. Pour le maire, David Lisnard, c’est une manière de renforcer l’attractivité économique locale. Et sur place, les retours sont bons. Les commerçants ne perdent pas de temps à convertir leurs actifs. La technologie fait le boulot. Et les clients, eux, apprécient la simplicité du geste.

Une cliente paie en cryptomonnaies sur la Côte d’Azur en scannant un QR code dans un restaurant en bord de mer

Acheter une maison en cryptomonnaies : rêve azuréen ou vrai projet ?

Et si demain, on pouvait acheter une maison en cryptomonnaies à Saint-Jean-Cap-Ferrat ou au cœur de Nice ? Ce n’est pas aussi futuriste qu’on le pense. Certains agents immobiliers commencent déjà à recevoir des demandes de ce type. La possibilité technique existe, grâce à des intermédiaires qui convertissent l’actif numérique en euros pour la vente finale. Reste à voir si la réglementation française saura suivre.

Un pas de côté par rapport aux habitudes françaises

Soyons honnêtes : en France, tout ce qui touche à la crypto reste souvent vu avec prudence. Pas mal de particuliers hésitent encore à utiliser leurs tokens pour régler des achats. Le cadre fiscal actuel, qui impose de déclarer chaque transaction crypto dans la déclaration d’impôts, refroidit pas mal de monde. Résultat ? Le paiement en cryptos progresse, mais pas aussi vite qu’il le pourrait. Les derniers chiffres de l’Adan (Association pour le développement des actifs numériques) sont parlants : 10 % des Français détiennent des cryptomonnaies en 2025, contre 12 % l’année précédente. Une baisse légère, mais révélatrice d’un manque d’incitation claire.

Et chez nos voisins ?

Jetons un œil autour de nous. En Belgique, on est encore loin du niveau de la Côte d’Azur. Très peu de commerces permettent de régler un achat en cryptos. Le cadre légal, lui, reste rigide. La Banque nationale de Belgique met régulièrement en garde contre la volatilité de ces actifs. Résultat : la plupart des commerçants n’osent même pas tenter l’expérience. En Espagne, c’est une autre musique. À Barcelone, Marbella ou Madrid, certaines enseignes jouent la carte crypto sans complexe. Hôtels, restaurants, galeries d’art ou agences immobilières s’y mettent progressivement. On retrouve un schéma très proche de celui observé sur la Riviera française : un fort attrait touristique, une clientèle étrangère jeune et connectée, et une volonté de se démarquer.

Les plateformes de cryptomonnaies au cœur du changement

Rien de tout ça ne serait possible sans des outils pratiques. Et sur ce point, la plateforme crypto Binance fait fort. Son appli Binance Pay permet de régler en quelques clics. Pas besoin de convertir soi-même, tout est géré automatiquement. Le commerçant ne voit que les euros. Même logique chez Lyzi, qui accompagne les commerçants pas à pas, avec une interface claire et une sécurité renforcée. Ces plateformes de cryptomonnaies facilitent l’entrée dans un univers qui, vu de loin, peut encore sembler complexe à certains.

Logo officiel de Binance, plateforme de cryptomonnaies, sur fond jaune emblématique

Le tourisme, levier d’adoption ?

Il y a une vraie logique derrière cette dynamique : un touriste venu de Dubaï ou de Singapour, habitué à payer en USDT ou en ETH, n’a pas envie de retirer du cash en euros pour payer une bouteille de champagne. Si le restaurant accepte les cryptos, il consommera plus volontiers. Ce comportement existe déjà, il suffit juste de l’accompagner. C’est peut-être ça, la clé. Ne pas chercher à imposer un changement radical, mais simplement à suivre le mouvement. Et sur ce point, la Côte d’Azur prend une belle longueur d’avance.

Un encadrement nécessaire mais pas étouffant

Reste la question de la régulation. Aujourd’hui, la France encadre de manière assez stricte l’usage des cryptos dans la vie courante. Certaines règles sont justifiées, mais d’autres freinent l’adoption. Le besoin d’un cadre clair est là, mais il ne doit pas décourager les utilisateurs. Pour mieux comprendre le fonctionnement, le cadre légal et les recommandations officielles concernant les cryptomonnaies, consultez la fiche Cryptoactifs, cryptomonnaies : comment s’y retrouver sur Économie.gouv.fr.

Vers une normalisation du paiement en cryptos ?

Ce qui se passe aujourd’hui sur la Côte d’Azur est peut-être un avant-goût de ce qui nous attend partout ailleurs. Une transition douce, portée par la technologie, les usages réels et la volonté locale. Le paiement en cryptos n’est plus un fantasme de start-up, mais une solution testée, approuvée, et surtout… utilisée. On ne sait pas encore si cela deviendra la norme. Mais une chose est sûre : ceux qui l’expérimentent aujourd’hui seront en avance demain.

 

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